Prochain épisode d’Hubert Aquin est un livre écrit en 1965 qui décrit les actions d’un espion québécois. L’espion fait partie du Front de Libération de Québec (FLQ). Il est parti en Suisse pour tuer un agent du FBI. Pourtant, échoué, le narrateur rentre à Montréal où la police l’arrête grâce aux pouvoirs garantis par la Loi de mesures de guerre.
Les personnages de Prochain épisode symbolisent des concepts plutôt que des personnes concrètes. Le narrateur représente les Québécois opprimés, enfermes dans leur propre pays tandis que H. de Heutz représente les anglophones qui les oppriment. Quand le narrateur attend H. de Heutz dans son château pour le surprendre et le tuer, il s’émerveille du luxe de tous les objets dans le château (p. 119 à 133). Cela est un commentaire du déséquilibre de la situation économique des Canadiens anglais avec les plus pauvres Québécois. En outre, la femme que le narrateur aime, K, représente le désir et le but d’être libre. Selon moi, c’est pour cela que les personnages ne sont pas vraiment développés. Ils sont simplement dans l’histoire pour décrire la réalité à travers les yeux d’un agent du FLQ.
Prochain épisode est un courant de conscience qui oscille entre le présent et le passé. Quand le narrateur explique le passé, il revient souvent à sa situation et ses sentiments d’emprisonnement du présent. Curieusement, il est intéressant que l’histoire du passé emploie plus souvent le registre du futur que l’histoire du présent. Cette différence en temps de verbes donne l’impression que le narrateur n’a plus de raison de vivre. Dans le passé, il était amoureux et il avait un but politique. Cependant, maintenant, il n’a rien. Il est seul en prison et ne reverrai probablement jamais la femme qu’il aime. Donc, au présent, il n’emploie plus le futur.
Néanmoins, la fin est un peu plus optimiste que le reste du livre. Les deux dernières pages expliquent le titre du livre : « Prochain épisode ». Le narrateur se promet à la fin que quand il est libéré de la prison, il retrouverait H. de Heutz et le tuerais. Alors, si les symboles continuent, le narrateur chasserait les anglophones de leur territoire et promouvrais l’égalité économique.