Les Belles-sœurs de Michel Tremblay est une pièce théâtrale très ironique. Elle est écrite pendant la Révolution tranquille de la province de Québec, en 1968. C’est un commentaire sur l’hypocrisie des femmes pieuses de la classe ouvrière québécoise.
Cette pièce de théâtre nous démontre la mentalité des femmes de la classe ouvrière. Elles sentent que tout se passe contre eux. Elles se croient toujours très malheureuses. Et elles ne s’entraident pas. En fait, elles sont toutes obsédées par leur petite vie et leurs problèmes individuels. Ce qui est intéressant est que les femmes se plaignent toujours de leurs problèmes quotidiens et pieux pour recevoir de la sympathie. Néanmoins, elles cachent leurs problèmes majeurs pour qu’elles ne soient pas ostracisées du groupe sociale. Les femmes se moquent l’une de l’autre pour enlever l’attention de leurs propres problèmes majeurs.
La multitude de monologues dans le livre nous révèlent toutes les pensées privées des femmes et donc, tous leurs problèmes majeurs. Elles pensent que leur vie est la plus difficile, donc elles sont jalouses de la vie des autres. La jalousie des femmes est marquée par la répétition de l’affirmation qu’elles ne gagnent jamais rien. Comme elles sont toutes mécontentes, elles commencent à voler les bons de Germaine. Tremblay se moque de ses personnages qui font semblant d’être des anges quand elles sont vraiment des tricheuses.
Toutes les femmes essaient tant de se faire accepter par leur société qu’elles luttent contre ce qu’elles veulent faire et ce que la religion leur dit de faire. Par exemple, Lise veut avorter son enfant, car ses parents religieux ne l’accepteront pas si elle a un enfant sans être mariée. En outre, Germaine ne se permet pas de pardonner Pierrette. Même après que Pierrette essaie d’aider Germaine, Germaine ne veut pas mettre en danger sa réputation devant ses amis et devant dieu avec des associations à sa soeur, la pécheresse. L’auteur se moque de l’air supérieur que les femmes essaient de mettre en avance quand elles sont en réalité des personnes très simples, avec des morales pas trop pieuses.
Pour conclure, Les Belles-sœurs est une pièce de théâtre satirique qui se moque de tous les piliers de la Grande noirceur. Le langage estimé est réduit à des vulgarités et d’argot. La famille est réduite à des membres qui se crient tout le temps et un homme qui “réclame son dû” deux fois par jour. La religion est réduite à une façade pour maintenir sa place à l’intérieur du groupe. Et, comme elles sont ouvrières, elles ne font pas partie de la ruralité. Tremblay dit, alors, que toutes ces femmes essaient tant de suivre les quatre piliers qui leur étaient imposés, mais elles ne sont évidemment pas contentes.