Le Survenant de Germaine Guèvremont, écrit en 1945, est un œuvre qui décrit la vie dans la province de Québec à la campagne. Situé en 1909, la vie de tous les personnages est bouleversée par l’arrivée d’un survenant. Le fait que le survenant soit simplement nommé « Survenant » démontre le fait qu’il ne soit pas vraiment un personnage unique. A ce temps, il y avait plusieurs nomades qui traversaient le pays en cherche d’aventures et de nouvelles expériences. Pourtant, la vie au village était très calme ; tout le monde se connaissait et très peu de gens sortaient de la région où ils sont nés.
A cause de cette isolation du monde extérieur, la plupart des habitants se méfiaient du Survenant. Ce qui est intéressant est que même ceux qui le détestaient—Alphonsine et Amable—s’alliaient à lui de temps en temps. Notamment, ils s’alliaient à lui quand cela avait à faire avec la famille. Quand le Survenant est revenu ivre de Sorel, Alphonsine s’est occupée de lui. Ensuite, quand le Survenant se battait au cirque, Amable l’a encouragé : « Amable, le premier, partagé entre son antipathie pour le Survenant et une inconsciente solidarité : par le fait que Venant appartenait en quelque sorte à la maison » (p. 176). Cette solidarité de famille reflète un des quatre piliers de l’identité québécoise : la famille.
En fait, le livre démontre tous les quatre piliers. Guèvremont démontre l’importance de la religion à travers Angélina qui ne lit jamais son livre religieux que quand elle est habillée en habits propres de dimanche. La fidélité à la langue est soulignée par l’hôtelier qui ne pouvait pas comprendre la commande du visiteur anglophone. Finalement, la ruralité est démontrée au long du livre à travers l’explication des tâches de tous les jours des villageois. Le Survenant de Germaine Guèvremont est évidemment un vrai livre du terroir.