Mommy

Le film Mommy de Xavier Dolan est un film très affectif. Il s’agit d’une mère célibataire qui essaie fortement de s’occuper de son fils. Pourtant, cette situation est rendue très difficile à cause des problèmes mentaux du fils, Steve. A chaque instant du film, le spectateur s’aperçoit de la lutte interne de la mère Diane, qui aime son fils, mais qui ne sait pas comment l’aider.

Selon moi, les effets cinématographiques du film ont été très bien utilisés et ont poussé les thèmes du film. L’aspect le plus frappant est évidemment le fait que le film soit tourné en format d’image carré. Cet effet fait que le spectateur se sent contraint et mal à l’aise dès le début du film. On veut voir toute l’image–et donc, de connaitre toute l’histoire–mais Xavier Dolan nous donne seulement de petits bouts d’informations au long du film. Ce n’est que vers le milieu que Steve ouvre le format d’image. Quand l’image devient le standard dont on est habitué, on peut maintenant respirer un peu et espérer que tout va se terminer bien. Le fait que ce soit Steve qui ouvre le format de l’image signale au spectateur qu’il croit en soi-même et qu’il fait un effort pour améliorer sa vie. La musique gaie joue et tous les personnages rient. Ils semblent pouvoir se battre contre tout le monde et toute sorte de difficulté. Néanmoins, le passé se rattrape toujours. Pour Steve et Diane, la réalité frappe à la porte quand un homme remet une action en justice à Diane. Et là, le format d’image redevient carré et contraint. Même si le spectateur veut qui tout se passe bien, c’est évident que cela ne va pas être le cas.

Le pessimisme dans le film est aussi souligné par les relations entre les anglophones et les francophones. Comme la plupart de films canadiens, le réalisateur démontre d’une manière plutôt évidente que les relations sont tendues. Un de ces moments dans le film Mommy vient quand Diane raconte à Kayla qu’elle était riche, mais que les Américains sont venus et ont trompé son mari pour leur donner les droits de son invention de microonde. Kayla ne doute pas la vérité de ce point, car pour eux, les Américains sont tous très égoïstes et vilains. L’autre moment est quand Diane nettoie les maisons des riches. Pourtant, toutes les maisons des riches sont occupées par des anglophones. Donc, quand ils ouvrent la porte, Diane les salue tous avec un “hi” très ironique.

A cause des gros mots répétés dans ce film, je n’ai pas vraiment pu l’apprécier. Pourtant, je comprends pourquoi Xavier Dolan l’a mis dans le film et je crois que le film est très bien fait. Alors, à la fin du film, je me sens comme le réalisateur nous a fait sentir au long du film : écartelé.

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